Armoiries Salvaire d' Irissarrri

Enfin ! C'est fait ! Me voici, me voilà ! J'ai mon blason ! Je peux le montrer !

Le jeune homme gloussait discrètement en son for intérieur tout joyeux d'avoir enfin en sa possession son joli blason. C'est donc tout ravi, mais tout impressionné aussi de pénétrer dans la salle héraudière que le jeune homme se fit conduire près du hérault en charge de la procédure. Il salua, s'avança et d'une voix ferme appuyée cependant de la dose d'humilité nécessaire qu'il s'exprima :

Bien lo Bon jorn !

Me voici près de vous afin d'obtenir avis et accord sur les armes que je viens de me faire confectionner près de ma soeur ainée, Axel d'Irissarri, notre chef de famille. Je demande permission, humblement, de porter par devers moi sur vesture et tout autre attribut ce blason-ci :

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Voici la description qui m'en fut faite. Las, ignorant que je suis de ces choses-là, je ne puis que vous la citer :

Citation :

tiercé en pairle renversé
en 1 d'or au chateau de gueule maçonné d'azur
en 2 d'or à deux pals d'azur au chef de gueule
et en 3 D'azur, aux tierces d'or posées en bande, accostées en chef d'un soleil d'or & en pointe de quatre étoiles mal ordonnées aussi d'or

Comme vous le voyez sont ici représentées les baronnies de Randon, d'Apcher et les armes de la famille Irissarri. Pensez-vous que celà soit convenable aux règles en vigueur ?

Il sourit benoitement et se prépara à attendre patiemment réponse à sa requête.

Je demeure, dona, votre obligé et suis à l'écoute de toute suggestion ou proposition.

Prestance redressée, jeté de mèche bien lancé, port de tête bien levé ; Salvaire présenta ses plus beaux effets pour saluer la dona si souriante et avenante. Il l'avait croisé déja et remarqué, plan segur, toujours accompagnée qu'elle était d'une brune souffretteuse qu'elle semblait vouloir toujours protéger face à l'adversité.
Et le Très Haut sait qu'il en est de l'adversité en Lengadòc !

Il sourit pour lui-même, de sa remarque in petto et garda ce sourire sur son visage en s'inclinant courtoisement.
Adissiatz dona! Grand Mercé à vous de cet accueil charmant. Et... Hmmm.. de l'eau ? De Vergèze ou de Périnhan ? Ma foi, je ne connais ni l'un, ni l'autre. Servez-moi donc, grand plasir, de celle qui vous convient.

Au sujet de mes armoiries, je vous accorde d'ores et déja toute ma pleine confiance et vous mande, s'il vous en plait, d'apporter toutes corrections pour précision et de même pour amélioration de la jolitude esthétique à ce que je vous ai présenté icelieu.
Il était tant affairé à sa présentation charmeuse qu'il manquât d'oublier la demande de la jeune personne. Il se demandait d'ailleurs quel âge elle pouvait bien avoir et de qui donc elle était la fille. Sa curiosité ne manquerait point de s'exercer au mieux dans les jours à venir.
En attendant, il présenta ce qui lui était demandé :

Mes armes personnelles ? De ma famille ? Oc ! Ma soeur Axel d'Irissarri, notre chef de famille a fait procéder aux agréments nécessaires.
Voici donc :

Ceci vous convient-il ?

Alors, voyez donc... Donà Aimelina si charmante, j'ai un peu réfléchi.. En ce qui concerne mon sceau, me suis dit que quelque chose de plus ou moins intemporel et adapté à toute circonstance serait préférable. J'ai donc pensé à ceci :

Citation :

S+:SALVAIRE:D:IRISSARRI:Y:CASTELMAURE:BEL:BLOND:LENGADOC

et comme image, plan segur, le virasolelh. Watelse, s'pas ? Quelques modèles ici au cas où vous en auriez ou usage ou besoin :

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Je vous avoue que je trouve celui-là particulièrement charmant, mais je doute de son utilisation possible, tant au plan déontologique qu'en terme de technicité :

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Bon,il y aurait bien aussi celui-ci, mais finalement, non, hein ?

Spoiler:

En ce qui concerne mes armoiries, je suis heureux que vous ayez approuvé le cri que j'ai évoqué. Une devise pourrait être placé en-dessous, me dites-vous ? Il est bien difficile de la choisir.. Peut-être pourrions-nous tenter : Bel et Blond mais point fatche de con !

Sinon, ma foi un plus traditionnel et légitime : * plus d'honneur, que d'honneurs

(* d'Adhémar, en Languedoc : écartelé de France et de Toulouse, à la bordure engrêlée d'argent, chargée de huit billettes d'or (à enquerre) ; sur le tout d'azur, à la bande d'argent, chargée de trois croissants de sable, et accompagnée en chef d'un lion d'or, qui est d'Adhémar. Devise : Plus d'honneur que d'honneurs. )

Aimelina a écrit:

J'avoue que c'est plus personnel que l'autre que vous évoquez. C'est drôle d'ailleurs que telle soit la devise que vous envisagez, alors que je crois que notre défunte reine - votre parente, j'entends ! - portait tout le contraire. N'était-ce pas quelque chose comme... "Revêts tous les honneurs" ? Ou "Couvre-toi d'honneurs", enfin... Tout ce que votre devise propose de réfuter ! »[/b]

Le bel et blond, mais pas fâcheux de con, s'inclina dans un sourire dans le seul but avoué de charmer plus encore la jolie chevaucheuse.
Rien que d'évoquer les images suscitées par ce nom lui coupaient le souffle et faisait courir dans le bas de son dos un délicieux frisson, mais brèfle ! L'heure n'était point à la plaisanterie et se relevant, justement, il enchaina :

A la réflexion, donà Si charmantààà... je pense que l'évocation plus personnelle risque de ne faire sourire que moi et paraitra quelque peu incongrue aux yeux de certains rabats-joie, comme parfois il s'en peut trouver en noble assemblée. Je pencherai donc plus pour l'autre plus convenue et en ce qui concerne ma divine cousine, comme vous le dites, la chose est plaisante.

Parlons-en,té ! Voulez bien ? En mon idée, il s'agit de noter que les honneurs, tels les titres attribués parfois au gré des humeurs, les jolies croix distribuées par amitié et autres accessions à quelques fauteuils dorés ne représentent point pour moi une fin en soi. Ni un but, ni un objectif à atteindre... Sauf si, plan segur, c'est justement parce qu'on est homme - ou femme - d'honneur qu'on y a justement accès.
J'imagine que dans cette vision, c'est aussi ce que feue ma Reyne voulait signifier, ne le pensez-vous point ?

Voilà en quoi - avoir honneur plus que désirer les honneurs- me semble belle devise, mais je sollicite sur ce point votre éclairée opinion. Vous connaissez mieux que moi et la noblesse et l'art de l'héraldique.

En ce qui concerne votre dessin, il est tout simplement magnificò et fera très bel effet sur mon sceau. Au fait, où donc avez-vous dit que je devais m'enquérir d'un sigillant pour ce faire ?

Aimelina pinça les lèvres, sourcils abattus. La philosophie et elle... Elle avait compris tout le contraire de la devise de la défunte reine, mais en vérité, elle était un peu trop sotte pour en être certaine ! Alors, bonne diplomate, elle répondit en souriant :

-« Tout à fait, Baron ! Et je coudrai tout cela exactement. Pour le sceau, n'ayez crainte, je m'occuperai des démarches, et vous ferai porter matrice et bâtonnets de cire en temps utile ! »

Patati, patata... Le temps passant, ils avaient épuisé tous les sujets possibles, cri, sceau, devise, blasonnement, choucroute ; il fut temps de prendre congé, avec effusions enthousiastes - les deux étaient bons vivants et d'heureuse nature !

Quelques temps plus tard, la Linèta, en disposition morale et physique tout autre, prit le temps d'écrire au Baron :

Citation :

Baron,

Je vous fais porter par un coursier de confiance la matrice de votre sceau, à conserver très précieusement. J'y joins plusieurs bâtonnets de cire fournis par la Hérauderie, libre à vous par la suite de renouveler votre stock chez le marchand de votre choix.
Je n'ai pas encore achevé de broder votre cri et votre devise, mon alitement ne m'ayant pas aidé en cela, mais je m'attache à les terminer au plus vite, et vous les ferai porter de même.

Bien cordialement,

Aimelina de Sìarr
Poursuivante du Languedoc

Citation :

Citation :

+S:SALVAIRE:D:IRISSARI:Y:CASTELMAURE:BEL:BLOND:LENGADOC